mercredi 9 novembre 2011

Vincent Perrottet

Né en 1958 à Saint-Denis. De 1978 à 1984, il étudie à l’École nationale supérieure des Arts Décoratifs, section vidéo/cinéma.
En 1983, c’est la rencontre décisive avec le collectif Grapus avec lequel il travaillera jusqu’en 1989, collaboration entrecoupée par la création de deux collectifs de jeunes graphistes : 1984/1985 Thève, Perrottet, Milville, 1987/1988 « Courage » avec Pierre di Sciullo et Pierre Milville.
En 1989, Vincent Perrottet et Gérard Paris-Clavel créent les Graphistes Associés, l’un des trois ateliers issus de Grapus avec Jean-Marc Ballée, Anne-Marie Latrémolière et Odile José. Les Graphistes Associés se définissent comme un atelier de conception d’images publiques d’utilité sociale cherchant à développer en France une pratique du graphisme responsable.
Vincent Perrottet est actuellement graphiste libre et indépendant, travaillant en association avec Anette Lenz pour le théâtre d’Angoulême.
Vincent Perrottet énonce une problématique liée à l'affiche, à son essence :


« Notre regard croise quotidiennement des centaines d’images urbaines (affiches, enseignes, publications portées par les uns et les autres…) sensées nous intéresser, nous informer, nous orienter, nous ordonner.
Mais si l’on nous demande d’en raconter ou d’en décrire ne serait-ce qu’une seule, même de façon succincte, il nous est presque toujours impossible de parvenir à nous remémorer ce que nous avons vu.
Comme si nous ne les avions perçus que pour les éviter, comme si leurs formes et leurs messages ne nous renvoyaient à rien qui nous fasse réfléchir, rien qui puisse nous impressionner intelligemment, sensiblement.
Lorsque nous allons dans des musées, au cinéma ou bien lorsque nous lisons et regardons des livres d’images, il nous est plus facile de faire travailler notre mémoire visuelle.
Qu’en penser ? Que l’espace public urbain n’est pas propice à l’observation sensible des images et des messages de communication visuelle proposés ?
Qu’elles ne sont surtout pas faites pour nous intéresser où nous faire réfléchir mais plutôt pour nous gouverner de façon «Pavlovienne» (acheter, tourner à droite, à gauche, voter, ne pas avoir peur d’être perdu…) ?

Qu’elles sont si mauvaises, si insignifiantes dans leur mise en formes et dans leurs énoncés que nous refusons de les voir comme on arrête de respirer lorsque notre odorat capte une mauvaise odeur ? Faisons-nous de l’apnée visuelle…?
Je vais juste essayer d’attraper le regard des passants, pour les ralentir, les arrêter et les mettre en lecture de ce que j’aurai à leur dire.
Peut-être les toucher à l’endroit sensible de leur perception des formes et du sens de nos existences, les rendre critiques en accord ou en contradiction avec mes propositions, générer des discussions entre celles et ceux qui en auront tiré quelque chose, et puis espérer produire de la réflexion et de la mémoire.
Comment est-ce que je vais faire ? Vous le verrez bien… ou non. »





SIMON



Voeux CRIPS Ile-de-France (2008)



Voeux CRIPS Gay et fier d'être responsable.



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