jeudi 3 novembre 2011

La trame et le cercle

Le travail de certains artistes permet d'envisager de nouvelles possibilité quand à son propre travail (exemple : les cercles.)

Kandinsky
Après sa formation à Munich et la dissolution de l’association Phalanx, Kandinsky entreprend une série de voyages, en Hollande où il séjourne en mai-juin 1904, en Tunisie, en Italie, en Suisse, à Paris, Berlin, avec de fréquents aller et retour à Moscou et à Odessa… Ces voyages sont l’occasion de rompre avec la pratique académique apprise à l’école et de réaliser des peintures sur le motif. Ce sont de petits paysages, des sortes de cartes postales mais dont le pittoresque est évacué au profit d’un travail sur la perception du réel.


A partir de 1908, la peinture de Kandinsky cesse d’être celle d’un dilettante et s’achemine vers une invention déterminante pour l’histoire de la peinture : l’abstraction. Relayées par une formulation théorique, les œuvres de cette période s’éloignent de plus en plus du réel et, à la question qu’il formule dans l’un de ses textes : « qu’est-ce qui doit remplacer l’objet ? », Kandinsky répond par le choc des couleurs et des lignes.
Dès 1908, Kandinsky réalise des œuvres qui sortent du cadre de la peinture de chevalet, comme ses « compositions scéniques », des pièces musicales pour lesquelles il rédige des textes, crée des scénographies, des chorégraphies et des musiques. En 1911, il décore l’intérieur de la maison de Gabriele Münter à Murnau en peignant au pochoir le mobilier et la rampe d’escalier. Puis en 1914, il réalise des panneaux décoratifs pour l’appartement new-yorkais de Edwin Campbell, le fondateur de la marque Chevrolet. Mais c’est surtout au Bauhaus, en tant que maître de l’atelier de peinture murale, qu’il crée des œuvres monumentales. A son arrivée en 1922, il est chargé par Walter Gropius de concevoir un projet de hall d’entrée pour un musée d’art qui sera présenté à l’exposition de la Juryfreie à Berlin.
En collaboration avec ses élèves, Kandinsky peint d’immenses toiles où, sur un fond noir, lignes souples et formes colorées composent une symphonie pleine d’allégresse. Les motifs sont simplifiés, annonçant la géométrisation à laquelle il procèdera durant ses années au Bauhaus.




Einige kreise / Quelques cercles (détail) 1926



Squares with concentric rings



Cercles dans un cercle (1923)


Sonia Delaunay

Après ses études secondaires, Sonia s'installe à Karlsruhe, en Allemagne, où elle suit les cours de l'Académie des Beaux-Arts, puis s'installe à Paris en 1905, à l'âge de vingt ans. Son art est alors très influencé par le post-impressionnisme de Van Gogh,Gauguin,le Douanier Rousseau et par les Fauves. En 1908 elle épouse le galeriste allemand Wilhelm Uhde, qui lui permet d'exposer ses œuvres.

Le mariage avec Uhde est bancal, et dès l'année suivant son mariage, elle devient la maîtresse de Robert Delaunay, qu'elle épouse dès 1910. Ensemble, les deux artistes vont lancer un mouvement artistique, l'orphisme — terme inventé par Apollinaire en référence à l'un de ses poèmes, et qui l'assimile à une forme de poésie pure, de « langage lumineux ». L'anecdote veut que ce soit la création par Sonia d'un patchwork pour le lit de leur fils qui fut le point de départ de cette nouvelle esthétique, basée sur l'usage spontané de la géométrie et de la couleur, hors de toute recherche de perspective et de naturalisme.

Parallèlement au cubisme, l'orphisme de Sonia et Robert Delaunay applique la théorie du contraste simultané des couleurs de Chevreul — comme le fit vingt ans plus tôt Georges Seurat. La première toile de Sonia Delaunay réalisée selon ce principe est Le Bal Bullier, en 1912. L'année suivante, l'artiste illustre le poème La prose du Transsibérien et de la Petite Jehanne de France de Blaise Cendrars, dans un format de livre en accordéon de deux mètres de long. L'œuvre fait sensation chez les critiques parisiens. Sonia Delaunay crée par ailleurs des œuvres d'art appliqué selon les mêmes principes de géométrie et de couleurs, notamment des vêtements, des meubles ou du papier peint.



 Recherche picturale



Prismes électriques (1924)



Recherche picturale



Recherche picturale

Composition, couleur, idée


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire