mardi 21 mai 2013

Maeda

John Maeda est fascinant dans son approche expérimentale du support numérique. Il développe des images fortes dans leur aspect graphique mais aussi des protocoles de production d'image. Il est avant-guardiste dans son appréhension de l'image au travers d'un logiciel dont les possibilités restent à découvrir et à approfondir. Son travail foisonnant ne pouvait que correspondre à certaines de mes réflexions sur le rapport qu'une image analogique peut entretenir avec une image générée sous Processing.













                                                


                                               


                                               





Le passé - le temps du bilan

Je tente dans ce message d'expliciter la démarche sous-jacente à mes projets de graphisme. Depuis quelques mois, je pense le rapport que peut entretenir une image analogique avec une image générée sous un logiciel numérique, tel Processing. Une image analogique peut dialoguer avec une image de type numérique de façons multiples. Il est intéressant de comprendre en quoi une image analogique devient indispensable à l'identité d'une image numérique et vis versa. Ce qui importe est de créer une correspondance intelligente et non décorative de deux images.
En travaillant, j'ai essayé de découvrir comment je pouvais transformer une image par une autre dont la présence est minimal. En quoi une présence à peine perceptible pouvait se diffuser dans l'image et ainsi affecter l'autre visuel. Ce travail proche d'une certaine subtilité graphique me permettait de saisir les réseaux unissant les images ainsi que leur fonctionnement.
Je précise que mes images générées sous Processing avaient pour une part une forte tendance à l'orthogonalité, à la rigidité. Des trames de traits. Froid.
Mes images analogiques revêtaient un caractère plus doux, sensible et texturé.

Il était très intéressant d'expérimenter avec ces matériaux visuels.
Avec un contraste graphique assez fort, j'ai tenté d'unir visuellement les images.

J'aime à travailler sur deux plans:
-plastique dans un premier temps, avec des découpes, des collages, de la texturation...
-graphique sans un second temps, en établissant des dialogues et des disputes entre les visuels.
Ce travail en deux temps me permet d'introduire un aspect manuel et tangible à l'image définitive, empreinte d'un travail numérique. L'images commence à vivre de par des éléments plastiques et graphiques hétéroclites.

J'ai déjà posté de nombreuses expérimentations graphiques relatives à ce propos.
Par soucis de concision et d'efficacité, je préfère soustraire mes images au présent texte.

Mais qu'est-ce que ces derniers mois m'ont apporté?
Je dois dire que mes recherches sur le travail de composition, notamment au travers de la grille m'ont beaucoup apporté quand à l'appréhension de l'espace de la page et de la syntaxe régissant les éléments graphiques d'une image. Je suis intéressé par tous ces designers ne travaillant que sur le support de réflexion que constitue l'édition (designers papier). Mes investigations et mes recherches en relation à la typographie ont été également bénéfiques.

Quelques pistes de chemins de fer






La marche de l'ours

Ces images correspondent à un chemin de fer définitif, dont l'imposition est pensée à partir des correspondances formelles, chromatiques, toniques et dynamiques. J'ai joué avec les contrastes, omniprésents dans les compositions des doubles-pages, afin de construire un récit graphique intriguant et pertinent. Les éléments visuels étant similaires sur plusieurs pages (l'ours par exemple), le récit se complexifie, ce qui ne manqua pas de déterminer mes choix quant à l'imposition du livret..













mardi 7 mai 2013

Doubles-pages

Dans la série suivante, mon axe de recherche porte à nouveau sur le rapport qu'entretiennent les deux pages juxtaposées d'une double-page. Que se passe-t-il avec des formes pures mais également avec des formes analogiques? Voici un propos à approfondir.
J'ai cherché à confronter des zones de fortes tensions à des zones plus calmes et moins saturées graphiquement. Parfois, des zones chargées et saturées font face à des espaces de même nature. Il en résulte des visuels bien différents les uns des autres.
Il va sans dire que le trait est à l'honneur dans ces compositions.